28.5.06

Marie Antoinette

Ils s'habillaient en Gucci, Prada, Versace et Armani. Ils avaient des coiffeurs terriblement fashion qui, peut-être, s'éclataient au Queens at night en rentrant de Versailles. Les copines de la Dauphine sniffaient de la coke, buvaient du champagne en cascades et s'empiffraient de macarons venant de ce pâtissier glamour dont tout le monde raffole... tout en lisant Rousseau dans une version kitch traduite immédiatement dans les faits pour une vie bucolique au petit Trianon. Eternellement trop jeunes, la reine et le roi, délicieusement décalés dans ce monde de brutes, lost in translation again, sont des idées pures dans un système de corps qui ont faim, et réclament procréation. Ils s'y exécutent, avant d'y être exécutés, ainsi va l'époque. Louis-deux-de-Bavièriens avant la lettre, mais pile dans la cible Gala Voici, il leur manquait juste un Wagner local pour rallier le glamour pétasse au glamour arty, et ils auraient alors incarné de parfaits fantasmes Parisiens 2006, génération parce que je le vaux bien, rive droite et gauche confondues. Reste que tout cela n'est qu'un film, et c'est vraiment ce qu’on se dit en sortant de la séance. Faites marcher la machine de docteur Guillotin, citoyen Sanson !

Max Marcuzzi