10.7.07

Le jardin des Finzi Contini


Roman de Giorgio Bassani paru en 1962, Vittorio de Sica en a filmé une adaptation en 1970 avec Dominique Sanda dans le rôle de Micôl Finzi Contini. Le film est touchant, déchirant et splendide à la fois. Le meilleur du cinéma italien de l'époque s'y exprime... Au début du Jardin débute, la jeunesse juive de Ferrare il s'est vu interdire l'accès aux cours de tennis. Elle investit donc le palais des Finzi Contini, qui ont toujours vécu à l'écart, retranchés derrière leurs murs. Leurs enfants ne fréquentaient pas l'école, suivaient les cours de professeurs particuliers, mais Micôl rencontrait le narrateur lors des examens, et à la synagogue... Micôl, hôtesse parfaite et parfaitement belle, accueille tous ses amis. Les visites dans la demeure des Finzi-Contini vont permettre au narrateur d'avouer son amour à Micôl, qui le refusera... Il est déchiré, et pourtant, elle semble l'aimer. Mais elle reste tellement énigmatique. En toile de fond de cet amour contrarié, la vie se déroule, le frère de Micôl décède, elle noue une intrigue étrange avec Menate, les vexations envers les familles juives se font plus fréquentes, la pression s'accroît, coups de fil anonymes, etc. Et puis c'est l'arrestation, le rassemblement dans les locaux de l'école de Ferrare, et la fin, prévisible, il ne restera rien des Finzi Contini. Leur propriété, à l'abandon, retournera à la sauvagerie...

12.5.07

Le vieux jardin, le film


Ils sont jeunes, beaux, idéalistes, révolutionnaires et socialistes. Et ce film raconte leur défaite. Tiré du roman de Hwang Sok-yong (lire la chronique sur le site de Rue Saint-Ambroise), le Vieux jardin d'Im Sang-soo (réalisateur du burlesque et sanglant The President's Last Bang), dévoile la répression syndicale et politique derrière le miracle économique sud-coréen. Un film magnifique, très fidèle au livre. Certes, il n'en a pas l'intensité, l'acteur pincipal est un peu lisse (il n'a pris que quelques cheveux blancs en dix-huit années passées derrière les barreaux), et il verse sans hésiter dans le mélo, là où le roman était d'une sobriété absolue, mais il n'en reste pas moins juste, émouvant et désespérant.